LE PLANNING

Un biofioul majoritairement renouvelable en 2025

Après la mise sur le marché anticipé du F30, la filière souhaite accélérer la transition vers le bioliquide 100% renouvelable. Aussi, dès 2025, un produit majoritairement renouvelable devrait être mis sur le marché. Contenant a minima 55% d’énergie renouvelable, ce nouveau produit viendra se substituer au F30. Des tests de compatibilité des chaudières F30 vont débuter à la rentrée 2023. Ces tests permettront de confirmer que les chaudières F30 installées aujourd’hui pourront utiliser demain du F100, ce qui assurera qu’elles pourront utiliser, dès 2025, un biocombustible de type F65 ou F75.

Parallèlement, le F10 pourrait être déployé pour se substituer intégralement au fioul 100% fossile. En effet, à 10% d’énergie renouvelable, ce biocombustible est compatible avec la quasi-totalité du parc des chaudières installées.

Toutefois, cette substitution intégrale du fioul 100% fossile par le biofioul ne pourra s’effectuer que dans le cadre d’une décision réglementaire. Elle ne pourra pas être le fruit que de la seule volonté des professionnels.

Une fiscalité incitative nécessaire pour le biofioul

Par ailleurs, la trajectoire envisagée pour le déploiement des différents produits biofioul repose sur un paramètre fiscal important. En effet, le surcoût de l’Emag de colza par rapport au fioul fossile peut être un frein important au développement du biofioul. Pour un produit à 10% d’Emag de colza comme le F10, ce surcoût est d’environ 55 €/m3: 50 € correspondent au surcoût de la production d’Emag par rapport à la molécule pétrolière; 5 € de frais logistiques pour le financement des investissements nécessaires.

Ce différentiel est aggravé par une fiscalité inappropriée au regard des enjeux de développement des énergies renouvelables. Sans adaptation de la fiscalité, le biofioul risque de ne pas pouvoir se développer rapidement.

C’est pourquoi, les acteurs de la chaîne du biofioul appellent à la fixation d’une fiscalité incitative pour cette nouvelle énergie. Ceci permettrait de développer l’usage du biofioul, sans impact supplémentaire sur le pouvoir d’achat des consommateurs.