LE PLANNING

Un biofioul majoritairement renouvelable en 2027

Après la mise sur le marché anticipé du F30, la filière souhaite accélérer la transition vers le bioliquide 100% renouvelable. Aussi, début 2027, un produit majoritairement renouvelable devrait être mis sur le marché. Contenant a minima 55% d’énergie renouvelable, ce nouveau produit, dit « F55 », viendra se substituer au F30. Le F55 est en cours de normalisation.

Des tests de compatibilité des chaudières F30 ont été effectués, en laboratoire, par le Cetiat (Centre technique des industries aérauliques et thermiques). Ces tests ont permis de vérifier que les chaudières actuellement commercialisées, utilisant du F30, pourront fonctionner avec des biofiouls de grades supérieurs, F55 et F100. Une dernière série de tests, in situ cette fois, se déroulent durant l’hiver 2025-2026. A l’issue, les résultats devraient confirmer la biocompatibilité complète (jusqu’à F100) des chaudières commercialisées pour l’utilisation de F30, assurant ainsi aux consommateurs, la pérennité de leurs matériels de chauffage.

Une fiscalité incitative nécessaire pour le biofioul

La trajectoire envisagée pour le déploiement des différents produits biofioul repose sur un paramètre fiscal important. En effet, le surcoût de l’Emag de colza par rapport au fioul fossile peut être un frein important au développement du biofioul. Pour un produit à 10% d’Emag de colza, ce surcoût est d’environ 55 €/m3: 50 € correspondent au surcoût de la production d’Emag par rapport à la molécule pétrolière; 5 € de frais logistiques pour le financement des investissements nécessaires.

Ce différentiel est aggravé par une fiscalité inappropriée au regard des enjeux de développement des énergies renouvelables. Sans adaptation de la fiscalité, le biofioul risque de ne pas pouvoir se développer rapidement.

C’est pourquoi, les acteurs de la chaîne du biofioul appellent à la fixation d’une fiscalité incitative pour cette nouvelle énergie. Ceci permettrait de développer l’usage du biofioul, sans impact supplémentaire sur le pouvoir d’achat des consommateurs.