Le fioul domestique est aujourd’hui la 3e énergie de chauffage en France, équipant plus de 3,5 millions de logements, essentiellement des maisons individuelles.
LE CONTEXTE
Le fioul domestique est aujourd’hui la 3e énergie de chauffage en France, équipant plus de 3,5 millions de logements, essentiellement des maisons individuelles.
Stockable directement et facilement chez le consommateur, le fioul domestique assure une autonomie de chauffage tout en participant à éviter la surcharge des réseaux lors des pics de consommation hivernaux notamment et par conséquent, l’appel à des moyens de production très émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Ainsi, l’ADEME note, dans la présentation des éléments de calcul du contenu carbone des énergies, que « toute augmentation de la consommation électrique qui résulterait d’une substitution par l’électricité d’une énergie dédiée à un usage de pointe (électrification du chauffage par exemple) se traduirait très probablement par une augmentation du contenu en CO2 du kWh électrique à l’heure actuelle (en l’absence de diffusion massive de flexibilité notamment), au vu des moyens de production pouvant être mobilisés rapidement, comme les centrales thermiques ».
Les consommateurs de fioul domestique vivent majoritairement en maisons individuelles, dans les territoires ruraux, des zones souvent non desservies par le gaz de réseau.
Le fioul est une énergie particulièrement utilisée dans des zones où les températures hivernales sont basses (zone climatique H1) : la façade Est, les régions Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes entre autres. Dans ces zones, la substitution par une pompe à chaleur (PAC) est compliquée, sauf à installer une PAC dite « haute température » dont le coût d’acquisition est très élevé (15 000 € en moy.). Or, en pratique, seules les PAC air/eau tendent à se développer réellement en remplacement de chaudières. Si les performances nominales de ces équipements sont très élevées à températures normales ou peu basses, elles se dégradent à mesure que la température chute pouvant conduire ces PAC à se comporter quasiment comme des convecteurs par températures très négatives, avec des appels de puissance alors significatifs qui impactent la stabilité du réseau électrique.
Pour la majorité des consommateurs de fioul, cette énergie de chauffage est à la fois la plus pertinente économiquement, la plus efficace techniquement et la plus confortable humainement.
LE SAVIEZ VOUS ?
25 000 communes en France ne sont pas raccordées aux réseaux de gaz.
Au total, sur l’ensemble du territoire, ce sont donc 13,4 millions de Français, soit 20% de la
population, qui n’ont pas accès au gaz de ville.
Sources : GRDF et Insee – 2018